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Comment intégrer l’environnement dans la gestion des paysages ?

L’environnement et le paysage apportent une contribution essentielle aux projets d’urbanisme en améliorant la qualité de vie des citoyens et en renforçant la résilience des villes face aux défis du 21ème siècle. Pour maximiser leurs contributions, il est important de :

  • Adopter une approche globale et intégrée dès le début du processus de planification.
  • Associer les citoyens et les parties prenantes à la réflexion et à la prise de décision.
  • Mettre en place des politiques et des outils adaptés aux contextes locaux.
  • Mobiliser les compétences et les expertises nécessaires et complémentaires en matière d’environnement et de paysage.

1. Quelques contributions du paysage et de l’environnement aux territoires de demain

L’environnement est un élément crucial à prendre en compte dans l’aménagement du territoire. Son intégration permet de répondre à de nombreux défis et d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Voici quelques-uns des enjeux majeurs :

Lutte contre le changement climatique et ses effets :

  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre : Favoriser les transports en commun, les bâtiments économes en énergie et les énergies renouvelables.
  • Adapter les territoires aux impacts du changement climatique : Anticiper les risques d’inondations, de sécheresses et de vagues de chaleur et mettre en place des mesures d’adaptation.
  • Préserver la biodiversité et les écosystèmes : Protéger les espaces naturels et les corridors écologiques, et mettre en place des pratiques de gestion durable des ressources naturelles.

Amélioration de la qualité de vie et du bien-être des citoyens :

  • Créer des espaces verts et naturels accessibles à tous : Favoriser la détente, l’activité physique et le bien-être mental.
    Lutter contre la pollution atmosphérique et sonore : Améliorer la qualité de l’air et réduire le bruit pour un environnement plus sain.
    Promouvoir un développement urbain durable : Favoriser la mixité sociale et fonctionnelle, et créer des quartiers plus inclusifs et plus agréables à vivre.

Renforcement de la résilience des territoires face aux crises :

  • Diversifier les sources d’approvisionnement en énergie et en ressources naturelles : Diminuer la dépendance aux ressources fossiles et limiter les risques de pénuries.
  • Développer des infrastructures durables et résilientes : Adapter les infrastructures aux risques climatiques et aux changements environnementaux.
  • Promouvoir une agriculture et une alimentation durables : Assurer la sécurité alimentaire et préserver les ressources naturelles.

Pour relever ces défis, il est essentiel de mettre en place une approche globale et intégrée de l’aménagement du territoire. Cela implique de travailler en étroite collaboration avec les citoyens, les experts en environnement et les autres parties prenantes. Il est également important de mettre en place des politiques et des outils adaptés aux contextes locaux.


Voici quelques exemples d’actions concrètes :

  • Développement de quartiers durables : Favoriser la mixité fonctionnelle, les transports doux et les espaces verts.
  • Renouvellement urbain : Réhabiliter les friches industrielles et les quartiers dégradés en intégrant des solutions durables.
  • Protection des espaces naturels : Créer des parcs et des réserves naturelles pour préserver la biodiversité et offrir des espaces de loisirs aux citoyens.
  • Mise en place de programmes d’éducation à l’environnement : Sensibiliser les citoyens aux enjeux environnementaux et paysagers.

2. L’évaluation environnementale des projets

L’évaluation environnementale est une démarche obligatoire pour certains documents d’urbanisme (SCOT, PLU, carte communale) en France. Elle vise à identifier, analyser et évaluer les impacts potentiels d’un projet d’aménagement sur l’environnement et la santé humaine. Cette évaluation permet de proposer des mesures pour éviter, réduire ou compenser ces impacts négatifs.

Voici les grands principes de l’évaluation environnementale :

  • Proportionnalité : L’évaluation est proportionnée à l’importance du projet et aux enjeux environnementaux du territoire.
  • Itération : L’évaluation est réalisée en plusieurs étapes et est révisée au fur et à mesure de l’avancement du projet.
  • Concertation : Le public et les parties prenantes sont associés à l’évaluation dès le début du processus.
  • Transparence : Les résultats de l’évaluation sont rendus publics et accessibles à tous.
  • Décision : L’évaluation environnementale est prise en compte dans les décisions relatives au projet d’aménagement.

Les principales étapes de l’évaluation environnementale :

  1. État initial de l’environnement : Décrire l’état actuel de l’environnement et les enjeux du territoire.
  2. Analyse des incidences : Identifier et analyser les impacts potentiels du projet sur l’environnement et la santé humaine.
  3. Propositions de mesures : Proposer des mesures pour éviter, réduire ou compenser les impacts négatifs du projet.
  4. Suivi et évaluation : Mettre en place un suivi des impacts du projet et évaluer l’efficacité des mesures prises.

L’évaluation environnementale est un outil essentiel pour garantir la prise en compte des enjeux environnementaux dans la planification urbaine. Elle permet de construire des villes, des communes et des territoires plus durables et plus respectueuses de l’environnement.